dimanche 25 décembre 2022

La cage...

 Bonjour les amis,


D'abord, il faut dire Joyeux Noël, et Bonne Année. C'est Ele qui le dit. Je ne sais pas trop à quoi ça correspond, mais les jours rallongent, Ele fait un petit décor, (il est trop haut : avec Tim, on a essayé de l'attraper, mais c'est impossible…), nous avons eu un soir de la viande délicieuse, juste parfumée comme il faut, et ce soir-là Ele est allée dans l'oratoire et nous avons gardé la porte, et puis nous sommes partis tous ensembles marcher dans la nuit. Ele nous a dit que c'était la nuit de Noël. Elle nous a fait écouter le silence, elle nous a écouté, et nous avons dit des choses douces sous les étoiles.

J'aime quand nous partageons des choses douces…

Des nouvelles de ma santé : je suis restée patraque longtemps, mais maintenant je vais tout à fait bien. Les petits chiens de garde dans mon sang sont tous bien vigoureux et ils sont nombreux. Le vétérinaire était très content mais je suis un tout petit peu triste : j'avais des rillettes tous les jours pour emballer les petits cachets que je devais prendre, mais je n'en ai plus…

Maintenant, le principal : je vais interviewer Tim à qui il est arrivé une drôle d'aventure.

              Cher Tim, la semaine dernière, tu as disparu. Est-ce que tu peux me dire ce qui t'est arrivé.

Ma chère Soleil, je ne sais pas comment te le dire, mais tu m'as laissé tomber… Je vais te répondre quand même. C'était après la sieste, tu t'en souviens ?

Il faisait beau mais très froid, et comme d'habitude, nous sommes allés faire un petit tour en passant derrière la bergerie de Nicolas. C'est juste de l'autre côté du mur et on surveille un petit peu les deux maisons : c'est une tradition, comme Micky nous l'a expliqué. Nous, les grands chiens, (et maintenant c'est notre tour), nous allons voir si tout va bien chez Nicolas puisqu'il n'est pas toujours là.

Et ce jour-là nous avons vu une drôle de chose, avec des pigeons dedans. Tu n'as pas voulu t'approcher, parce que tu es méfiante, mais moi, je suis allé voir. Je suis curieux, courageux, et j'aime beaucoup embêter les volatiles.

Cher Tim, si tu me permets une réflexion, tu es courageux… mais rarement téméraire !     

Et bien là je l'ai été, j'ai fureté pour voir si je pouvais avoir accès, et il y a eu un grand bruit, très fort, et j'étais enfermé à côté des pigeons. Et toi, tu t'es sauvée sans regarder si je pouvais te suivre…

Maintenant, c'est toi qui dois raconter, parce que moi, j'ai bien entendu Ele et Kti m'appeler et j'espérais bien sortir de là, mais petit, en Belgique, on m'a appris à rester bien sage quand j'étais en cage, alors je n'ai rien dit et j'ai attendu.

La nuit il a fait très froid : Ele a dit -10°. Je pleurais en dedans parce que je trouvais le temps long, mais je savais qu'on me cherchait : j'ai entendu les voitures, les amis de Ele qui appelaient régulièrement. J'ai aboyé une fois, mais c'est tout, quand je vous ai entendu aller faire la promenade de la nuit, j'ai compris que j'aurais dû faire comme toi : tu sais bien moduler quand tu ne nous trouves plus. Ele a dit que je suis resté là 18h... Moi je ne sais pas, mais c'était long. 

Toi, dis-moi ce qui s'est passé de votre côté…

Cher Tim, je te demande pardon, je savais où tu étais, mais j'ai eu très peur et je n'osais pas venir te rejoindre. Et Ele était inquiète alors je ne pouvais pas bien lui expliquer. Ele t'a cherché jusqu'à la nuit dans les bois et chez Nicolas, et aussi à Pech Rouge. Elle pensait que tu étais piégé quelque part, mais elle ne savait pas qu'il y avait cette cage pour les renards. Ses amis sont partis avec leurs voitures pour patrouiller dans les villages et elle a aussi fait tous les chemins où on peut passer en voiture jusqu'après le milieu de la nuit, elle a aussi passé des alertes sur l'ordinateur… tu aurais pu suivre quelqu'un même si Ele n'y croyait pas trop. Et dès qu'il a fait jour, nous sommes repartis te chercher dans les bois. En revenant de Pech Rouge, on est passé derrière la bergerie et là je lui ai montré où était la cage : on ne la voit pas, elle est cachée derrière les buis, et toi, tu étais de l'autre côté : si elle n'avait pas été intriguée, elle ne t'aurait pas vu et tu ne disais rien. Et moi, j'avais bien trop peur pour m'approcher…

J'espère que tu me pardonnes.

 Tu sais bien que je t'aime beaucoup, je te pardonne parce que, moi aussi, j'ai eu très peur, je crois que j'aurais fait comme toi. Maintenant, je fais très attention de ne pas m'approcher de la cage, mais avec Micky, on a marqué tous les passages autour pour que Renard ne s'approche pas non plus. C'est un endroit dangereux. 

Ele a prévenu Renard et Blaireau et ils ont dû entendre : ils ne passent plus par là… j'ai dit à Ele qu'il fallait mettre une photo, que les gens y pensent quand ils perdent leurs amis. Je suis triste de savoir que les humains ont inventé les cages…

(Moi aussi ! et Tim n'est pas traumatisé...NdE)